Anne-Sophie Turion

Grandeur nature

Grandeur nature est un projet de création in-situ pensé spécifiquement pour chaque nouveau territoire d’accueil.

Durée : entre 70 et 90 minutes
Conception, texte : Anne-Sophie Turion
Performance : Anne-Sophie Turion (narration live), avec la participation d’une dizaine habitant·e·s
Regard extérieur : Elise Simonet, Loreto Martinez Troncoso
Administration de production : Valérie Pouleau
Production : Compagnie Grandeur nature

Co-production des précédentes versions : La Biennale Manifesta, Le bureau des guides en partenariat avec Le Bal / Roots to routes et le soutien du Département des Bouches-du-Rhône, Le Festival Parallèle, Le T2G Théâtre de Gennevilliers, Le Grand R – Scène Nationale de La Roche-sur-Yon,  les Tombées de la Nuit (Rennes), La Garance – Scène Nationale de Cavaillon, le Théâtre de l’Aire libre, La Passerelle – Scène Nationale de Saint-Brieuc, Le Zef – Scène Nationale de Marseille

Grandeur nature joue avec un fantasme qui nous a tous traversé un jour ou l’autre : avoir le pouvoir, pour un instant, d’accéder à la vie intime de tel ou tel inconnu croisé au hasard d’une rue, d’un rayon de supermarché ou de bibliothèque.

Entre déambulation audioguidée et performance, Grandeur nature propose une expérience radicalement intime du territoire. Équipé de casques audio, le public plonge dans les vies des habitants croisés sur le chemin. Tandis que le paysage défile en travelling, je deviens la voix off d’un film qui s’orchestre en direct : figurants complices, les habitants apparaissent et disparaissent au gré de notre marche, se laissant sciemment « épier » dans leurs activités routinières tandis que je dévoile en off des bribes de leurs histoires. La mise en scène se glisse si bien dans le réel qu’elle pourrait passer inaperçue : territoireś intimes et territoire commun se rejoignent pour nous faire basculer dans une « réalité augmentée » troublante, à la fois théâtrale et totalement quotidienne. Entre pudeur et dévoilement, la mise en récit des mondes intimes des habitants provoque une lecture inattendue du paysage ; c’est à travers leur vécu, leurs habitudes, leurs anecdotes personnelles que se découvre l’histoire sociale et urbaine du territoire.