Grandeur nature

Grandeur nature est un projet de création in-situ pensé spécifiquement pour chaque nouveau territoire d’accueil.

Durée : entre 70 et 90 minutes
Conception, texte : Anne-Sophie Turion
Performance : Anne-Sophie Turion (narration live), avec la participation d’une dizaine habitant·e·s
Diffusion : Actoral, Bureau d’accompagnement d’artistes

Version # 1 :  Marseille Biennale Manifesta en partenariat avec Le bureau des guides, octobre 2020 / Festival Parallèle, janvier 2021

Version # 2 : La Roche-sur-yon Festival Prendre l’R, avec la Scène Nationale du Grand R, juin 2021

Version #3 : Gennevilliers Festival Sur les bords, avec le T2G Théâtre de Gennevilliers, juin 2021

Version #4 : Rennes Les Tombées de la nuit, Juillet 2022

Grandeur nature joue avec un fantasme qui nous a tous traversé un jour ou l’autre : avoir le pouvoir, pour un instant, d’accéder à la vie intime de tel ou tel inconnu croisé au hasard d’une rue, d’un rayon de supermarché ou de bibliothèque.

Entre déambulation audioguidée et performance, Grandeur nature propose une expérience radicalement intime du territoire. Équipé de casques audio, le public plonge dans les vies des habitants croisés sur le chemin. Tandis que le paysage défile en travelling, je deviens la voix off d’un film qui s’orchestre en direct : figurants complices, les habitants apparaissent et disparaissent au gré de notre marche, se laissant sciemment « épier » dans leurs activités routinières tandis que je dévoile en off des bribes de leurs histoires. La mise en scène se glisse si bien dans le réel qu’elle pourrait passer inaperçue : territoireś intimes et territoire commun se rejoignent pour nous faire basculer dans une « réalité augmentée » troublante, à la fois théâtrale et totalement quotidienne. Entre pudeur et dévoilement, la mise en récit des mondes intimes des habitants provoque une lecture inattendue du paysage ; c’est à travers leur vécu, leurs habitudes, leurs anecdotes personnelles que se découvre l’histoire sociale et urbaine du territoire.

Happy end

Conception, texte, performance : Anne-Sophie Turion
Dramaturgie : Elise Simonet
Collaboration artistique : Loreto Martinez-Troncoso
Conseil jeu : Thierry Raynaud
Scénographie : Anne-Sophie Turion
Régie plateau et réalisation scénographie : Géraldine Charmadiras, Elia David
Assistanat scénographie : Romain Kloeckner
Création lumière : Vera Martins
Durée : 75 min
Diffusion :
ActOral, bureau d’accompagnement d’artistes

Production : Cie Grandeur nature

Production : Cie Grandeur nature
Coproduction : 3 bis f, centre d’arts contemporains à Aix-en-Provence ; Le Citron Jaune, CNAREP ; La Garance Scène nationale de Cavaillon ; Le Pôle des Arts de la Scène, Friche la Belle de Mai ; Le Grand R Scène nationale de La Roche-sur-Yon ; Fonds de Coproduction Mutualisé du réseau Traverses, Théâtre de Châtillon.
Avec le soutien de Montévidéo (Marseille), de la Région sud, de la Drac-Paca, de la Ville de Marseille.

Le texte original Happy end est publié aux éditions Immixtion books, avec le soutien des Mécènes du sud

Solo intimiste et volontiers absurde, Happy end est le carnet de voyage d’un territoire non parcouru : depuis la fenêtre de mon ordinateur j’ai imaginé, avec une précision obsessionnelle, mon voyage à venir dans la ville la plus heureuse du monde ; Aarhus, au Danemark 1.

Par le recoupement systématique de toutes les informations disponibles sur le web (Google earth / images, statistiques, sites touristiques, réservations Airbnb, blogs de voyageurs, etc), je m’attelle à prévoir le scénario de son futur séjour dans ses moindres détails. Jouant avec la forme d’un récit d’anticipation, je juxtapose sans hiérarchie ces données factuelles avec mes projections les plus intimes.

Entremêlant littérature et théâtre d’objet, la pièce embarque le public dans la fabrique d’un voyage imaginaire fait de travellings bricolés, de trucages faits maison et de mondes virtuels. On traverse des pelouses en éponges grattantes, on s’attarde sur un dancefloor de boite de nuit reconstitué avec une râpe à fro- mage et des leds de vélo, on tchat sur Tinder avec de prétendus amants danois.

Happy end explore le mythique art de vivre danois pour sonder avec humour nos images contemporaines du bonheur et de l’Ailleurs. L’herbe est-elle réellement plus verte chez nos voisins ? Quelle place pour l’inconnu et l’aléatoire dans un monde balisé par nos GPS et nos 5G?

 

* Aarhus est la ville la plus heureuse du Danemark, le Danemark est pays le plus heureux du monde. Ce qui, par déduction, en fait la ville la plus heureuse du monde (source : World happiness report).

.

Bordel

Conception, scénographie, performance : Jeanne Moynot & Anne-Sophie Turion
Textes et bande sonore en collaboration avec : Thomas Clerc
Durée : 45′

Lumière : Stéphane Salmon
Production : Le parc à thèmes
Production déléguée : Festival Actoral
dans le cadre du Festival Actoral et du cycle littéraire l’Objet des Mots
Avec le soutien de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD)

« Et si, pour améliorer votre quotidien et changer de vie, vous mettiez de l’ordre dans votre maison ? ». Voilà la proposition du best-seller La magie du rangement qui promet de révolutionner nos intérieurs dans tous les sens du terme.

Dans Bordel, nous faisons appel à un expert en aménagement intérieur, l’auteur Thomas Clerc, et nous lançons dans un grand ménage. Avec humour, nous faisons le tri dans leurs souvenirs, plions et déplions, classons, tâtonnons, nous nous emballons, remballons et déballons des morceaux de vie et des bouts de décor : le rangement devient vecteur d’empowerment.

Blablacar

Festival Sidération au Centre National d’Études Spatiales – Paris
Production : Le parc à thèmes

durée : 20 ‘
conception, scénographie : Jeanne Moynot & Anne-Sophie Turion
performance : Jeanne Moynot
création sonore : Erik Billabert

Une nuit de pleine lune, une départementale déserte, une déclaration d’amour ; tels sont les trois ingrédients narratifs de cette performance qui s’attèle à court-circuiter le romantisme et son enrobage spectaculaire. La performeuse agit dans l’ombre, puis au bord du plateau: elle est accessoiriste puis voix-off. Les dérapages métaphoriques et les analogies pompeuses liée à l’Espace se multiplient, la conquête amoureuse devient conquête spatiale.

La visite du palais

Centre d’Art contemporain de la ferme du buisson (Noisiel)
commissariat : Loreto Martinez-Troncoso, Julie Pellegrin
Durée : 30 minutes
Conception : Anne-Sophie Turion
Interprétation : Manuela Gourary (la souffleuse),
Jeanne Moynot (l’oratrice)

La visite du palais est une performance pour une oratrice et une souffleuse. Elle s’est construite à partir de la méthode du Palais de mémoire. Ce procédé mnémotechnique antique consiste à découper le discours que l’on veut retenir pour le déposer dans les différentes parties d’un édifice solidement ancré dans la mémoire (par exemple la maison d’enfance). Au moment de prendre la parole, il suffit alors de parcourir mentalement cette série de lieux en leur demandant ce qu’on leur a confié.

Après avoir passé en revue les différents lieux de mon enfance pour y bâtir mon palais de mémoire, j’ai dû me rendre à l’évidence : j’avais tout oublié. J’ai alors décidé de faire appel à d’autres mémoires: celles de mes grands parents, de mes parents. Aidée par la souffleuse, la performeuse incarne tour à tour ces voix qui tentent de parcourir cet espace de mémoire. Les versions de chacun se répondent et se contredisent, jusqu’à former un véritable labyrinthe : couloirs qui ne mènent à rien, portes condamnées ou pièces fantômes. Quelle pourrait être l’image de l’oubli? Un palais de mémoire dont certaines portes ne s’ouvrent plus? Une phrase que l’on n’arrive pas à terminer? Un récit dont la fin nous échappe?

Original soundtrack for a blank tape

Media Arts Center
(Vancouver, Canada)
Commissariat: Eric Mangion
Avec le soutien de l’Institut français

Durée : 30 minutes
Conception, performance, scénographie : Anne-Sophie Turion
Régie et interventions plateau : Bobby Kozinuk

Sur scène, j’essaie de raconter des souvenirs d’enfance et d’adolescence (repas de famille, départ en vacances ou discours de mariage). La musique, omniprésente, m’aide au départ à élaborer mes récits… mais elle se fait de plus en plus envahissante et artificielle : elle dramatise à l’excès des anecdotes banales, comble les silences et les trous de mémoire, rongeant peu à peu l’authenticité de mes souvenirs et de leur mise en scène. Les morceaux utilisés sont pour la plupart des bandes originales de blockbusters. Les paroles de chansons finissent par se substituer aux vrais mots, des scènes de films se confondent aux scène vécues.

A very scary performance

Festival Drodesera, Centrale Fies (Italie)
Projet lauréat du Performance Art Award 2013 organisé par Centrale Fies (Dro) & Viafarini Docva (Milan)
Production: Centrale Fies, Ambienti per la produzione di performing art 

Durée : 50 minutes
Conception, scénograhie, performance :
Anne-Sophie Turion & Jeanne Moynot 
Création lumière : Fabio Sajiz

Centrale Fies est une ancienne centrale hydroélectrique isolée au bord d’une route de montagne, au coeur des Alpes italiennes. Cet environnement atypique a été la matière première de cette performance en duo : nous extrapolons le potentiel inquiétant du lieu, quitte à basculer dans la fiction. Nous juxtaposons fausses archives, anecdotes personnelle et références cinématographiques. Des micros rampent au sol, des fenêtres claquent toutes seules, la bande originale de Shinning envahit le plateau enfumé, des ballons de basket tombent du plafond. Il est questions d’ailerons de requin, de route escarpées, d’intoxications au Airwick, de cauchemards . Les registres s’entremèlent pour former un univers à la fois inquiétant et dérisoire.

 

Les maîtres

Théâtre de la ville (Paris)
Dans le cadre de Danse élargie 2012 (projet finaliste)

Durée : 10 minutes
Conception :
Anne-Sophie Turion & Pia de Compiègne

Les maîtres est une performance pour 25 chiens et 24 figurants. À travers la mise en observation de cette micro-communauté, nous avons cherché à mettre en scène une réalité aléatoire, à la fois parfaitement animale et étrangement humaine.

Je ne suis pas là pour le moment

On/Gallery, Pékin (Chine)
Avec le soutien de l’Institut français

Durée : 20 minutes
Interprétation et traduction live : Marion Bocquet-Appel, Wang Lingyun

Le 17 octobre à 7h50 j’aurai dû être à l’aéroport Charles-de-Gaulle, assise dans la salle d’embarquement pour le vol A398 à destination de Pékin. Le 18 octobre à 8h25 heure locale, j’aurai dû être debout dans la file d’attente de la douane chinoise. Le 26 octobre à 18h00 heure locale, j’aurai dû être en train de parler au micro, face au public venu assister à ma performance, dans une galerie du quartier de Songzhuan. Mais je n’étais pas là.

Dans cette performance, je suis à Paris et le public est à Pekin. Je m’adresse au public par Skype (appel vidéo et chat en direct) et grâce à deux ‟avatars” présents sur place : une interprète franco-chinois et une performeuse. Grâce à un système de pilotage à distance je manipule en direct des sons et et séquences vidéos pré-enregistrées.

La juxtaposition de ces différentes strates narratives racontent mon absence, non sans entretenir l’ambiguité de mon ‟alibi”: le spectateur ne peut finalement démêler le vrai du faux; entre un vol de passeport accidentel et une absence planifiée et établie comme protocole même de la performance.

J’ai rencontré Michael Jackson

École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris

Conception, performance, scénographie :
Anne-Sophie Turion
Régie et interventions plateau :
Jean-christophe Huc, Melvyn Bonnaffé
Création sonore : Michel Benita
Avec la participation (voix/vidéo) de : Bernard Beney, Catherine Lebigre, Barbara Rousch

Durée : 35 minutes

Michael Jackson est mort. Pour certains fans il vivrait encore, caché. D’autres m’ont expliqué que depuis longtemps déjà, un sosie l’avait remplacé. En un demi siècle, il est devenu un mythe inépuisable pour l’imaginaire collectif. Ses images, ses musiques, ses rumeurs, proliférant sans limites, semblent avoir enterré l’homme avant qu’il soit mort. Pendant un an, j’ai tenté de sonder le mythe afin de découvrir où pouvait commencer l’homme. J’ai accumulé, collecté, trié, scruté les fragments de ce gisement médiatique. Cette performance est le fruit de mon enquête, de ma tentative d’épuisement du mythe.